L'outillage est fondé sur l'utilisation du silex, soit taillé sur place à partir du silex trouvé dans les moraines, soit importé pour la fabrication des outils nobles qui sont souvent utilisés très longtemps, contrairement aux outils à usage élémentaire, comme couper du bois ou une ficelle ...

On connaît les matériaux travaillés par le silex à l'aide des analyses tracéologiques effectuées sur le tranchant des outils.

L'artisanat

Une haute technicité et une parfaite connaissance de la nature se reflètent dans la production de vases, l'artisanat du bois (fabrication de cuillères, de peignes, d'épingles), de la vannerie (paniers), du textile (fil, nattes, tapis, toiles et velours), ainsi que corde et ficelle.

Les vêtements étaient tenus fermés par des épingles et femmes ou hommes les agrémentaient par des parures.

Certaines productions, comme les cuillères ou les peignes à tisser, devaient servir de monnaie d’échanges pour le troc avec les communautés voisines ou lointaines.

Outre les déchets du débitage du bois, portant souvent des traces d'outil, tant pour les constructions, les aménagements domestiques que pour les ustensiles en bois, la vase lacustre a parfaitement conservé des manches de haches, des pioches et des outils divers: entre autres cinq poignards (ou coûteaux) en silex avaient gardé leur emmanchement végétal en bon état, ce qui en fait des pièces d'un exceptionnel intérêt.

L'alimentation

Les habitants de Charavines savaient profiter des abondantes ressources de la forêt pour améliorer les produits d’une agriculture de type horticole (préparation des sols primitive, moisson rudimentaire) par la cueillette et la pâture des animaux domestiques en sous-bois.

La chasse au gros gibier (avec 50 à 55 % de cerf dans l'alimentation) s'ajoute à l'élevage du porc, du mouton et de la chèvre; il y a très peu de bovins car les parcelles étaient ouvertes seulement pour la culture et non pour la production de foin. La pêche fournit un complément de nourriture.

A Charavines, les habitants avaient tout ce qu'il fallait pour produire le feu (avec silex, pyrite de fer et amadou), se chauffer et cuire les aliments et en particulier les céréales.

La cueillette des fruits (pommes, noisettes, prunelles, mûres, etc) servaient de complément à la culture du blé (épeautre et amidonnier), de l'orge et du pavot.

Si le lin était cultivé comme plante textile, de nombreuses fibres végétales moins fines étaient fournies par les feuilles de roseaux, les tiges d’ortie et la teille des écorces d'arbres.