Les deux villages successifs de Charavines étaient incorporés dans un maillage de relations qui permettait les échanges entre communautés, souvent à longue distance.
Ces villages n'étaient pas isolés ...
Certains vases à goulot rétréci comme des bouteilles, toujours en céramique fine, ont une origine bien difficile à préciser: "invention" locale ou bien idée venue d’Italie?

Certains objets retrouvés dans les sols en apportent le témoignage: l'ambre des bords de la mer Baltique, le silex de Touraine (Grand-Pressigny), les lames de hache en roches vertes du Val d'Aoste ou du Piémont, une perle en cuivre et un grand vase cylindrique à cordon du Languedoc, un vase à anses rostriformes et d’autres décorés de triangles pointillés de la France atlantique, une hache-marteau de Suisse occidentale, etc.
En plus de ces importations, des analyses de céramiques ont montré que des vases fabriqués à Charavines ont été exportés

tant sur le lac de Chalain dans le Jura.qu'à Sutz au bord du lac de Bienne en Suisse, villages qui font partie du grand complexe de la "Civilisation Saône-Rhône ou du Néolithique récent rhodanien", ce qui confirme l'identité culturelle et technique de ce groupe.

A Charavines apparaît le premier métal des Alpes sous la forme de petites perles et de courts poinçons de cuivre. Une perle est en cuivre à l'antimoine que l'on sait provenir de la région languedocienne, origine qui est confirmée par sa forme biconique, très habituelle dans le Midi. Ce métal devait être très précieux puisque réservé à la parure et à de petits outils destinés à percer probablement les peaux, opération délicate même avec le silex le plus affûté.

 

 

 

 

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Début Charavines