Briançon : Brigantio, de Briga, la citadelle.
Bourbre : De Borbo, dieu des sources et de l'eau.
Combe du Nant ou les Etroits à St Lattier,
Isère
et retranchement de Rochebrune ou Quatre têtes à Saint-Just-de-Claix
. Barraux : Barr,
la hauteur, souvent fortifiée (voir Bar, Bar-le-Duc, Bar-sur-Aube, Bar-sur-Buzancy,
Bar-sur-Seine).
Montmélian :
Mediolanon,
centre d'un territoire
.
Ces témoins de l'implantation gauloise, toujours installés en
des points stratégiques militaires et/ou commerciaux, n'atteignent
jamais la dimension et l'ampleur de certains de la France de l'Est ou de Bourgogne.
Les oppida fouillés n'ont pas de larges fossés, pas de murus
gallicus, pas de restes spectaculaires qui auraient excité l'imagination
des chercheurs.
À l'exception de Vienne, de Genève et de Larina qui sont des
sites importants bien étudiés, on sait peu de chose : quelques
comptes rendus des celtisants du siècle passé, de rapides observations
de terrain ou de rares sondages trop limités,
En plus des sept oppida connus et de six plus ou moins probables, les toponymes
nous ont permis d'en localiser dix huit autres qui ont été vérifiés
sur le terrain afin de savoir si la disposition des lieux était compatible
avec leur destination de place forte proposée par la toponymie.
1 ) Au sud-ouest du territoire allobroge (Carte)
- À Plan, le Camp de César est un vaste oppidum sommital isolé
par un fossé dans lequel un sondage a livré des tessons de la
Tène. Placé au milieu de collines élevées, près
du bord oriental des reliefs molassiques qui séparent la vallée
de l'Isère de la plaine de la Bièvre, il pouvait surveiller
ces deux axes et peut-être servir de possible refuge aux Gaulois fortement
implantés autour de Rives, Voiron, Moirans, Vourey et Tullins. Le bourg
de Brion, à quelques kilomètres à l'est de Plan, est
peut-être le témoin d'un autre site fortifié mais le nom
peut être plus récent car on ne voit pas quelle colline aurait
servi d'oppidum.
- À l'Albenc, le Verdun, haut et escarpé, surplombe de 250 m
la rive droite de l'Isère et de 100 m la route qui longe son flanc
ouest. Le sommet de la langue rocheuse étroite est défendu de
trois côtés par des à pic et un fort ensellement le limite
au nord ; c'est un site
défensif idéal au nom bien évocateur. À Poliénas,
à 1 km au nord, un important trésor de 592 monnaies gauloises
d'or et d'argent et d'oboles de Marseille a été enfoui vers
130/120 av. J.-C.
- À Saint-Lattier, deux éminences dominent abruptement la rive
droite de l'Isère : celle de la Combe du Nant et celle des Etroits.
Une prospection rapide sur la première m'a livré quelques tessons
du Bronze final et sur la deuxième un ami en a trouvé aussi
il y a quelques temps, .mais aucun de la Tène, ce qui n'est pas démonstratif
compte tenu du peu de temps consacré aux recherches.
On sait, par ailleurs, que les oppida du Bronze final ont toujours été réutilisés
par les Gaulois.
La position de l'oppidum de Saint-Lattier est particulièrement favorable pour
arrêter toute pénétration vers le nord. En effet, sur près d'un kilomètre
une ligne de crête domine de plus de 110 m l'Isère plaquée contre les collines
molassiques escarpées. La pente dépasse souvent 100 % sans jamais être inférieure
à 60 %, avec quelques falaises.
Entre les deux sites possibles, éloignés de 700 m, et en l'absence
de fouilles on peut hésiter sur la position exacte de la place forte car n'interdit,
à l'un ou l'autre, une vocation d'habitat et non de surveillance.
Nous admettrons seulement que le mieux placé pour cette fonction est celui
des Etroits à l'extrémité est de la terrasse de Saint-Paul-les-Romans
et du bassin valentinois.
Mais quelque soit l'emplacement de l'oppidum cela ne change rien au contrôle
allobroge au-dessus de l'Isère à Saint-Lattier, au niveau du premier défilé
de la rivière en arrivant de la plaine de Valence.
- À Saint-Just-de-Claix, l'oppidum des Quatre têtes (ou de Rochebrune)
fait presque face au précédent en rive gauche de l'Isère,
sur une presqu'île formée au confluent Isère-Bourne ;
il nous a livré aussi, il y a 30 ans, quelques tessons du Bronze final
au bord d'un chemin. F. Perrin (2002) le place, par erreur, à plusieurs
kilomètres de là, sur la commune de Saint-Jean-en-Royans. Une
remarque : à Saint-Just-de-Claix et à Saint-Lattier passe la
limite entre les départements de l'Isère et de la Drôme
L'Isère
perd sa fonction de limite avec les Segovellauni au début de
la plaine de Valence : "Le territoire des Allobroges ne commençait
qu'à l'est de ce pays[le Valentinois], à partir d'un
point qu'il est impossible de préciser, mais qui pourrait correspondre
au défilé de Saint-Nazaire-en-Royans" dit G. Barruol
(1999 p. 297). Cet auteur dit encore que le " confluent du Rhône
et de l'Isère, cette région " fertile et peuplée
appelée l'Ile" par Polybe (3, 49) et par Tite-Live (21, 31,
4) dans leur récit sur Hannibal, n'appartenait point alors, comme on
l'affirme habituellement, aux Allobroges, mais bien aux Segovellauni, peuplade
de la confédération cavare : l'analyse des récits laissés
par ces deux historiens ne laisse aucun doute sur ce point de topographie
antique.
Tout d'abord, selon Tite-Live, le territoire de la nation allobroge commençait
seulement " près de là ", non loin de ce confluent,
de cette " île". L'oppidum de la Combe du Nant ou des Etroits,
à Saint-Lattier, répond parfaitement
à cette limite qui devait passer au sud des reliefs qui cernent les
bassins de Valence et de Romans.
- A Beausemblant, un Verdun, déjà remarqué par G. Barruol
en 1999, occupe une éminence allongée au bord des collines limitant
le sud du bassin d'Andancette et d'Albon ; à deux kilomètres
du fleuve il domine de 100 m la plaine. Nous ne disposons que de la toponymie
et de la conformation des lieux mais tout près deux dépôts
de monnaies ont été trouvés, un à Laveyron à
3 km au sud-ouest et un à Andancette à 4 km au nord-ouest.
Il contrôlait l'entrée méridionale de la très fertile
plaine de la Valloire, la partie nord étant surveillée par l'éminence
fortifiée de Dun à Anjou, au nom sans ambiguïté
et par celle de Revel-Tourdan (Turo dunum), probablement sur le Châtelard,
près de laquelle a été trouvé, là aussi,
un important dépôt de monnaies. On remarquera la fréquence
es dépôts près des oppida, ce qui sera confirmer par le
dépôt de Poliénas au bord de l'Isère
2) Au
nord-ouest du territoire allobroge
(carte)
- La région de Vienne située au carrefour du couloir rhodanien et de l'axe
est-ouest entre le Massif central et les vastes territoires des Alpes du Nord,
a eu une importance majeure depuis l'âge du Bronze ancien, 2000 ans av. J.-C.
Sur la colline Sainte-Blandine, au confluent de la Gère et du Rhône, s'installe
l'oppidum qui n'a pas eu une grande extension avant la conquête romaine mais
qui a livré un matériel gaulois abondant en fer et céramique.
- À Mions (Metdunum
: la forteresse du dieu Met ?), à la limite sud de la cuvette lyon
naise, à l'ouest d'un petit relief, une éminence portant un
château domine de 50 m la plaine : la toponymie nous désigne
un oppidum et le terrain nous le montre assez vaste.
- À Panossas, la colline élevée, aux flancs abrupts,
du Briançon est placée en rive droite de la Bourbre à
l'angle sud-ouest du massif de Crémieu. Il a un nom significatif et
une conformation éloquente.
- À Hières-sur-Amby, sur le bord occidental de la forteresse
naturelle constituée par le massif de Crémieu, les 27 hectares
du site de Larina en font le plus vaste oppidum d'Allobrogie.
Il prit une importance capitale au premier âge du Fer pour contrôler
la route commerciale nord-sud à l'est du couloir Saône-Rhône,
au seul endroit où le Rhône se franchissait à gué
entre le Jura et Lyon : sur une dizaine de kilomètres, coincé
entre le massif de l'Isle Crémieu et les alluvions de l'Ain, le fleuve
ne peut pas divaguer et il y a 30 ans certains pêcheurs avait encore
connaissance de ces lieux de passage.
Tout près de là, à Saint-Romain-de-Jalionas un tumulus
princier de la fin de l'âge du Bronze et à Vernas la tombe à
char d'un chef gaulois de la Tène finale (la plus méridionale
de cette époque et de ce type connue en France) disent assez l'importance
économique et stratégique, tant du massif que de l'oppidum pour
les Gaulois.
3) Au
nord du territoire allobroge
(carte)
- Sur la rive droite du Rhône, le village d'Ardon (Are dunum
à côté de la forteresse), au nord de Bellegarde, témoigne
d'un oppidum voisin. En effet à un kilomètre, l'éminence
de Châtillon-en-Michaille qui domine la gorge de la Valserine à
son confluent avec la Sémine, répond bien à cette fonction
: il contrôle les rapports allobroges avec le pays de Joux dont Ch.
Marteaux et M. Le Roux le disent possession des Séquanes (in B.
Rémy, 2000). C'est une petite région où on est étonné
de la densité des toponymes gaulois : six à l'intérieur
d'une langue de terre de 4 km sur 15 km ! Cela doit correspondre à
l'implantation allobroge que César signale en rive droite.
La communication entre les deux rives du fleuve impétueux était
aisée à Bellegarde au moyen de passerelles, comme il en a existé
jusqu'au XIXe siècle, lancées dans l'étroite crevasse
des " pertes du Rhône " submergées par le lac du barrage
de Génissiat en 1948. Mais la possibilité d'un pont, en face
du confluent avec le Fier, n'est pas à exclure avec le lieu-dit Brive.
- Le Mont-Sion, à Présilly, pourrait être un oppidum en
position dominante tout près du col qui sépare la vallée
de Usses du bassin de Genève.
- À Genève, au confluent de l'Arve et du Rhône, l'oppidum
dominait le port et le pont qui, selon César, permettait de passer
en territoire helvète. Il est inutile de revenir sur ce site si bien
étudié et connu.
4) A
l'est, au contact des peuples alpins
En Haute-Savoie
- Servoz (Le Châtelard), Passy (Guerres du Châtelard) et Saint-Gervais-les-Bains
(Bois des Amérans) dans le défilé amont de la vallée
de l'Arve présenteraient des structures que des auteurs ont attribuées
à des oppida. Ils sont installés sur ce qui peut être
considéré comme la frontière entre les Allobroges et
les Ceutrons du Val d'Arly et du bassin de Chamonix. On a peu de renseignements
mais leur existence est vraisemblable.
En Tarentaise et en Maurienne
Les Ceutrons dont le territoire allait de Saint-Gervais ( une borne romaine
y marque la frontière avec les Viennenses, descendants des Allobroges)
sur l'Arve jusqu'à Morgex, à
la limite du pays des Salasses dans le Val d'Aoste, étaient des Alpins
non gaulois.
Avec la Maurienne, pays des Médulles, les deux vallées de l'Isère
et de l'Arc présentent depuis le VIe siècle av. J.-C. la même
densité d'occupation. Mais, la Tarentaise possède de nombreuses
tombes à mobilier gaulois (vues plus haut) et aussi onze toponymes
ce qui montre une celtisation plus intense que la Maurienne qui en est dépourvue.
La voie transalpine par le Petit-Saint-Bernard est la seule importante et
la plus courte entre la Gaule centrale et l'Italie du Nord comme l'indique
Strabon (G. Barruol, 1969, p.101) ; cela attesterait que cette région
a été occupée très tôt par les Gaulois,
dès l'existence de la Gaule cisalpine au début du IVe siècle.
Ils ont délaissé la Maurienne qui sera plus tard aussi ignorée
par les Romains car, contrairement à la Tarentaise, elle ne possède
pratiquement aucun vestige de cette époque (communication orale
de B. Rémy). Donc celtisation poussée de la vallée
de l'Isère et non celle de la vallée de l'Arc.
-Notre-Dame-de-Briançon, à la Léchère sur la haute
Isère, avec son nom et sa position sur une forte éminence dans
un étranglement de la vallée, pourrait être un poste allobroge.
- Un Brigantione à Villette-d'Aime (d'après une inscription
romaine trouvée ici et concernant un adolescent) occupe un verrou qui
barre la vallée entre l'Isère et les pentes raides de la montagne.
On se souviendra que cette localité était déjà
occupée par des Gaulois à la Tène ancienne, au IVe siècle
av. J.-C., et une place forte a très bien pu être édifiée
sur ce site remarquable. Je ne suivrai pas G. Barruol (1999 p. 69) qui attribue
à Notre-Dame-de-Briançon cette inscription trouvée à
Villette-d'Aime.
- À Bourg-St-Maurice, en haute Tarentaise, sur l'éminence du
Châtelard la fouille a livré de la céramique de la Tène
; cet oppidum ou habitat de hauteur n'était que de faible dimension.
Installé au pied du col du Petit-Saint-Bernard, dominant le torrent
du Versoyen, l'Isère et la route, avait-il un rôle défensif
contre de possibles incursions salasses venues d'Italie ?
Dans la Combe de Savoie et en Grésivaudan
(carte1 et carte2)
- A l'entrée de la vallée de l'Arc, le territoire des Médulles
est pourvu d'une frontière marquée par le nom d'un bourg en
rive droite, Randens et en rive gauche, une éminence, la Charbonnière
(Aiguebelle), qui a révélé de très nombreux vestiges
depuis le début de l'âge du Bronze jusqu'à l'époque
moderne fut un habitat puis une place forte gauloise, romaine et à
plusieurs reprise savoyarde sur un passage stratégique à l'entrée
de la Maurienne. Y furent trouvés, entre autre, plus de 10 monnaies
allobroges. Aucun autre oppidum n'a été reconnu en Maurienne,
mais une monnaie gauloise a été trouvée il y a peu au
sommet du Mont, à Epierre : était-ce un aussi site fortifié
?
- À Cruet, à cinq kilomètres en amont de Montmélian, une tombe de guerrier
avec épée de la Tène moyenne a été dégagée au Chanay, au pied d'une éminence
placée elle-même à 500 m au sud du Château de Verdun (de Vero dunum,
la "super" forteresse en gaulois), au nom suffisamment évocateur. L'oppidum
était-il sur l'éminence ou sur l'éperon qui porte le château ? De toute façon
ces deux sites, sur une terrasse latérale de l'Isère, dominent de 200 m la
plaine autrefois marécageuse, au bord de l'ancienne route nord-sud qui parcourt
la Combe de Savoie (route près de laquelle des restes romains ont été
découverts dont un solidus d'or).
- La cluse de Chambéry, important passage de pénétration
entre l'avant-pays et le Combe de Savoie, possède à Saint-Alban-Leysse
l'oppidum de Saint-Saturnin, qui fut fouillé très partiellement
à la fin du XIXe siècle et dans les années 60 ; il a
révélé une occupation importante au premier âge
du Fer. Véritable citadelle naturelle, il domine tout le bassin de
Chambéry et le site antique de Lémenc (Lemincum, Lemo,
l'orme en gaulois), nouvelle ville qui remplaça l'oppidum à
la romanisation. Après Larina, c'est le plus vaste de l'Allobrogie
et il a pu être destiné, comme lui, à une occupation permanente
ou comme refuge car sa taille en fait un pôle d'occupation important.
- Montmélian (Mediolanon, centre plus ou moins sacré,
d'un territoire), Au sommet a été récemment trouvée
une monnaie allobroge au cavalier attestant d'une vieille occupation. Il ne
doit pas en rester grand chose après les fortifications édifiées
depuis le XVIe siècle par les Ducs de Savoie dans cette zone éminemment
stratégique, au sud de la Combe de Savoie au carrefour avec la cluse
de Chambéry. La falaise de son énorme masse rocheuse domine
d'un coté un étroit passage facile à emprunter et de
l'autre le lit, autrefois très divagant, de l'Isère.
En face de Montmélian, sur la rive gauche de l'Isère, une hauteur
porte le château médiéval de Montmeillerat qui domine
de 80 m le cours de la rivière dont la vallée est ici très
rétrécie. Il est facile de penser que ce toponyme est identique
à celui de Montmélian (au XVIIIe siècle le nom s'écrivait
: Montmeillian) et a la même origine gauloise ; le site porterait aussi
un poste de guet.
- Barraux, au débouché
de la cluse de Chambéry dans le Grésivaudan, surplombe de 100
m la rive droite de l'Isère et le tracé de la route nord-sud.
Ce site fut fortifié sous les ducs de Savoie puis par Vauban au XVIIe
siècle, ce qui montre assez son importance.
- De l'autre côté de l'Isère en rive gauche, l'éminence
d'Avalon (Aballo, la pomme ; voir Avallon.), à Saint-Maximin,
domine de 150 m le Bréda et porte encore une tour de guet médiévale.
5) Au sud, sur l'Isère et dans les environs de
Grenoble.
- À Varces, sur la plate-forme sommitale du Grand Rochefort, à
moins de 9 km au sud de Grenoble, il y a des vestiges datés du Néolithique
final jusqu'à la Tène. C'est une haute et étroite arête
rocheuse qui surplombe le Drac à l'est.
- À huit kilomètres au sud, lui ferait opposition un oppidum
perché sur un gros piton très abrupt, le sommet du petit Brion
(de Briga, la citadelle) séparé par une vallée,
étroite et profonde, du Grand Brion qui le prolonge au sud ; tous deux
dominent le Drac à l'est et la Gresse avec le bourg de Vif à
l'ouest. On peut en faire le poste avancé des Tricorii occupant
la région du Trièves, entre les Allobroges et les Caturiges
du bassin de Gap, car c'est à partir de Vif que commence géographiquement
cette région ?
- Près de la voie du col du Lautaret, entre Grenoble et Vizille, un
lieu-dit Briançon atteste-t-il de la présence d'un oppidum à
Brié-et-Angonnes ? Sa topographie n'est pas significative. Mais sur
cette voie, un lieu-dit Peron d'Avallon atteste la présence gauloise.
Occupation gauloise
Ainsi on imagine la présence
d'une défense allobroge avancée sur la rive gauche de l'Isère,
à moins de vingt kilomètres au sud de la rivière, dans
une zone stratégique sensible constituée par le bassin de Pont-de-Claix
au confluent de la Romanche, du Drac et de la Gresse.
Au sud, sur la rive gauche,
de l'Isère entre la rivière et le pied du Vercors, la bande
de terre d'un à deux kilomètres de large était allobroge
à partir de Saint-Nazaire-en-Royans.
Plus près de Grenoble les flancs hospitaliers du Vercors, au pied du
Moucherotte et du plateau de Saint-Nizier, devaient aussi y être incorporés
: une occupation importante de la Tène est attestée à
Pariset. Plus à l'intérieur du massif, la vallée de Lans,
déjà occupée à la fin de l'âge du Bronze
ou la vallée de la Bourne qui possède des vestiges hallstattiens
ont très certainement été fréquentés par
les Gaulois. Les Vertamocorii, " clients " des Voconces,
occupaient seulement la partie méridionale du massif car l'appellation
" Vercors " de la partie nord du massif est très récente.