Vase campanien (Italie) IIe/Ier siècle
av. J.-C. avec grafitti en grec.
Vienne Ste Blandine
- Le nombre de sites fouillés étant restreint, on connaît
mal la céramique de fabrication locale (Seyssinet-Pariset,
Sassenage, La Balme-les-Grottes) ; celle d'importation
(ateliers de Roanne, italiques) est présente à Aoste, Larina,
Vienne, Genève, Annecy, etc.. Des recherches restent à faire
dans ce domaine.
- On n'a aucun témoignage sur le travail du fer. Où étaient
fabriqués les remarquables épées et baudriers, l'outillage
domestique, agricole... ? Il devait y avoir des forgerons, des charpentiers puisqu'on a leurs outils (marteau, tenailles, scies...) dans les dépôts de Vienne et de Larina .
Le baudrier de Rives, un des plus beaux travaux de la ferronnerie gauloise européenne : en fer pur non oxydé, ses anneaux plats imbriqués et décorés par estampage à chaud sont encore parfaitement mobiles entre eux. Cette pièce d'équipement était certainement portée par un chef, compte tenu de son extraordinaire qualité. Les deux fibules de Rives, parmi les mieux conservées connues, sont en fer chimiquement pur c'est à dire inoxydable.
- Mines
De nombreux toponymes et hydronymes indiquent la présence de minerai argentifère et conservent en outre le souvenir de son exploitation.
L'Argentière est un lieu-dit près de St-Jean-de-Maurienne, où l'on voit d'anciennes galeries creusées dans les flancs de la roche;
et aussi à Bonneval-sur-Arc.
En Maurienne encore, des mines de plomb argentifère ont été reconnues à Argentine, sur l'Arc;
sur l'autre versant du même massif de la Lauzière, mais en Tarentaise, à 2000 m d'altitude, dans la commune de Celliers, autre lieu-dit Argentina;
enfin, un peu plus ou nord, l'Argentine est le nom d'un affluent du Doron de Beaufort;
en Haute-Savoie, Argentière près de Chamonix et lieu-dit Argence.La richesse témoignée par l'abondance des monnaies doit trouver une partie de son origine par l'exploitation des mines d'argent (et probament d'or) à l'intérieur des hauts massifs alpins, travaux menés avec ou sans l'aide des autochtones. En plus de l'argent, des gîtes ont dû être exploitées pour le cuivre que l'on sait avoir été mis en valeur dès le Bronze ancien.
Dans une mine de plomb argentifère, à Macot-la Plagne à 2000 m d'altitude au-dessus d'Aime en Tarentaise, des vestiges ont été datés du Ier siècle ap. J.-C. et une exploitation un peu antérieure pourrait être envisagée.En Tarentaise il y a une correspondance étroite entre certains gîtes métallifères et l'hydronyme gaulois en "nant" :
- En amont de Sées, à Montvalézan, un gîte de cuivre argentifère est sur le Nant Cruet , le seul nant dans cette zone.
- La mine de Macot est proche du Nant Fressin et une ancienne mine d'Aime domine le Nant Pugin.
- Une ancienne mine de plomb argentifère se trouve à 500 m du village de Nancroix...
- Le cuivre argentifère de Doucy, dans la vallée du Morel (les Avanchers-Valmorel) est à côté du seul "nant" de la vallée.
Vase à décor au peigne.
Fin IIe/Ier siècle av. J.-C.
La Balme-les-Grottes, Isère