Pons
de Balazuc
Fils de Girard de Balazuc, premier membre de la famille dont on connaisse l'existence,
c'est le Balazucain le plus célèbre. Il participe à la
première croisade en 1096 et en écrit l'histoire avec un chapelain provençal,
Raymond d'Agiles (Histoire des Français qui prirent Jérusalem). Les historiens
considèrent que c'est un des meilleurs témoignages que l'on ait de cette
expédition.
Toutefois, il ne la terminera pas car il fut tué en 1099, au siège d'Arcos
près de Tripoli (Liban), quelques jours avant la prise de Jérusalem.
Reconstitution
du village au Xème siècle. Les édifices se concentrent
sur la Roquette.
Le
Chastel-Vieilh ou Roquette, une position inexpugnable.
Chapelle
Saint Nicolas le Lancier.
Près du Portail d'Eté et hors des murs, un très ancien bâtiment, transformé
en garage, possède encore des amorces de voûte et une fenêtre haute et étroite
(à droite). C'est probablement une chapelle pré-romane située
au coeur du cimetière.
Il en reste une colonne dégagée dans le rocher (à gauche)
dont le centre est creusé pour recevoir une croix.
Une pierre d’autel, vraisemblablement d'époque carolingienne
ou pré-romane, retrouvée dans le sol de l'abside de l'église romane,
est le témoin d'un premier village avec un lieu de culte chrétien édifié avant
le Xe siècle.
Avant l'An Mil, il existait un village sur le promontoire de la Roquette qui
domine l'Ardèche. Le Chastel-Vieilh (le vieux château) est une des plus vieilles
constructions de Balazuc qui a abrité les seigneurs jusqu'au XIIIe siècle.
Sceau
marqué
WI:DE BALADUNO avec un blason "en demi vol".
Ce seigneur de Balazuc du XIIIe siècle se prénommait encore
Wilhelm (Guillaume en langue d'oc).
Guillaume
de Balazuc
A la fin du XIIe siècle, ce fut un troubadour
qui brilla à la cour du Comte de Toulouse et dont on ne possède qu’un seul poème
; c'était probablement un arrière petit-fils de Pons.
A partir du XIe siècle des textes
permettent de suivre l'histoire et les péripéties de la puissante famille
des BALAZUC dont l'influence s'étendait fort loin car elle était «suzeraine»
de nombreux seigneurs en Vivarais, ce qui témoigne de son haut rang jusqu'au
XVIIe siècle.
Les seigneurs de Balazuc occupaient le Chastel-Vieilh perché au-dessus
de l'Ardèche.
Le
village avant le Xe siècle
Vers 732, après le coup d'arrêt donné
à l'invasion arabe par le chef des Francs Charles Martel à Poitiers, c'est
le reflux des Sarrasins vers le sud et la Provence où quelques groupes se
maintiennent en divers lieux.
Ainsi, d'après la légende, des gens de l'Emir Yousouf auraient fondé à Balazuc
une colonie de pêche et de chasse mais aucune influence due à cette
occupation ne peuvent se retrouver dans l'architecture du village, comme certains
l'ont cru.
Pour récompenser ses chefs de guerre, Charles Martel leur a attribué divers
postes ou avantages. Ainsi les mines d'argent de Largentière et de sa région
auraient été données à Wilhelm Hastafracta, Guillaume " lance brisée
", noble général franc, de l'est de la France, qui serait à l'origine de la
famille des seigneurs de Balazuc, dont les aînés se prénommait Guillaume pour
perpétuer ce souvenir.
Après Charlemagne, aux IXe et
Xe siècles, le pouvoir royal s'affaiblit ; les seigneurs en profitent
pour s'émanciper et peu à peu la féodalité se mettra en place dans la société
française.
LE
HAUT MOYEN-AGE
LES
PLUS ANCIENS VESTIGES
LES
SEIGNEURS DE BALAZUC
Pons,
le héros du village a son vitrail dans une petite chapelle
Blasons
des Balazuc
Le
domaine des Balazuc en Vivarais au Moyen-Âge et leurs principales seigneuries
Le
troubadour (Las cantiguas de Santa Maria, XIIIe siècle)