La Tène ancienne :
440 à 250 av. J.-C.
- Au Ve siècle
: des raids gaulois destructeurs
Les oppida hallstattiens de Soyons (Ardèche) et du Pègue (Drôme),
l'habitat de Sainte Colombe (Hautes-Alpes) sont détruits par incendie et abandonnés
immédiatement, ce qui a été souvent le cas constaté en Europe occidentale.
Au Pègue, C. Lagrand situe la destruction vers 480 av. J.-C. , date avancée
pour l'arrêt du commerce de tout l'est de la France avec Marseille, laquelle
supporte une certaine stagnation entre 450 et 350 av J.-C. . Les incursions
gauloises ruinèrent le tissu économique mis en place par les Hallstattiens
et qui sera réorganisé seulement bien plus tard : au Pègue la réoccupation
du site interviendra au début du IVe siècle, soit après un siècle d'abandon.
-Premières implantations à la
Tène ancienne:
Au IVe siècle/ début IIIe
- Trois tombes à incinération dans l'Isle Crémieu
à Chamboud, Montalieu-Vercieu, sont datées du Ve siècle par J. Vital
et J.L. Voruz (1991), premier témoignage de la Tène dans la région.
- Sous un tumulus gallo-romain, à Pact dans la Valloire, des inhumations
recouvertes de dalles contenaient de la céramique de type marnien.
- Une tombe de guerrier dans le Royans, au nord de la Drôme
(St-Laurent-en-Royans) marque une incursion armée avec une
inhumation plate à épée ployée au début du IVe siècle, à la même date approximativement
que celle de la réoccupation de l'oppidum du Pègue.
- Une véritable colonie de peuplement se développe
sur la rive sud du Léman attestée par les cimetières de Chens, Douvaine,
Reignier complétée par quelques éléments épars un peu plus méridionaux
à Cruseilles, Faverges, Gruffy, en Haute-Savoie. Ce sont des
tombes masculines ou féminines de guerriers ; le matériel est fort semblable
à celui des nombreuses tombes du Plateau suisse.
Ils pratiquaient l'inhumation aux épées non ployées, signifiant probablement
une origine tribale différente de celle du soldat de la Drôme.
Les Alpins qui occupent la Tarentaise et la Maurienne, étalent une spectaculaire
richesse dans le mobilier funéraire indigène complété par des parures (fibules,
bracelets, torque) caractéristiques des productions gauloises de la Tène ancienne
(Villette-d'Aime, N.D.-du-Pré, St-Jean-de-Belleville, St-Bon-Tarentaise
en Tarentaise et Albiez-Monrond, St-Martin-d'Arc, Villarodin en haute
Maurienne). Elles devaient provenir de la Gaule cisalpine, avec laquelle les
échanges étaient faciles par les cols transalpins.
Importations d'objets gaulois
dans le domaine alpin
Les Alpins qui occupent
la Tarentaise et la Maurienne, étalent une spectaculaire richesse dans le
mobilier funéraire indigène complété par des parures (fibules, bracelets,
torque) caractéristiques des productions gauloises de la Tène ancienne (Villette-d'Aime,
N.D.-du-Pré, St-Jean-de-Belleville, St-Bon-Tarentaise en Tarentaise et Albiez-Monrond,
St-Martin-d'Arc, Villarodin en haute Maurienne). Elles devaient provenir
de la Gaule cisalpine, avec laquelle les échanges étaient faciles par les
cols transalpins.
Saint-Cassin, (près de Chambéry), Savoie.
Remarquable fibule du IVe siècle av. J.-C. provenant des alentours
du Château de Saint-Claude.
Pièce inédite.