Les vallées supérieures de l'Arc et de l'Isère en Savoie, des Doires Baltée et Ripaire sur le versant italien, donc de part et d'autre de la ligne de crêtes à cheval sur la Savoie et l'Italie, ont été occupées dès 4.500/4.000 av. J.C.

Si les conditions climatiques étaient favorables à une occupation permanente, la raison véritable de la présence des hommes est l'exploitation des roches vertes nécessaires à la fabrication des lames de haches polies, roches abondantes dans les schistes lustrés des hautes vallées de l'Arc, de la Doire Baltée et de la Doire Ripaire.

Le marché des outils d'abattage, d'usage quotidien au Néolithique, est énorme et on retrouve ces haches tant en Suisse occidentale qu'entre Rhône et Durance. Certaines même arrivent jusqu'en Bretagne dans le cadre des échanges qui se multiplient au Néolithique. Ainsi ce commerce a amené en retour une grande hache bretonne retrouvée à 2.400m sous le col du Théodule près de Zermatt...

Les filons de roche verte du Mercantour ont dû aussi être exploités : on n'en connaît aucune trace archéologique si ce n'est les dix haches du dépôt de la Bégude-de-Mazenc, dans la Drôme, qui en proviennent.

 

Des ateliers de fabrication des haches polies implantés au coeur des Alpes.
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