Dans les ruelles et les calades du village, on se promène dans le temps. Tous les styles, toutes les époques du Moyen Âge à la fin du XIXe siècle, se succèdent.
Des éléments architecturaux permettent de suivre les évolutions jusqu'à nos jours qui ont souvent respecté les constructions plus anciennes.
Les remparts, maisons nobles et boutiques du Moyen Âge ne doivent pas faire oublier les siècles de vie laborieuse du village, de ses notables, de ses artisans et de ses paysans qui ont laissé jusqu'à nos jours la trace de leur passage.

La route et la place centrale du village

La route qui traverse le village date de 1897. Jusqu’alors le village était uniquement parcouru de ruelles étroites, les calades, couvertes de loin en loin par des voûtes ont permis aux maisons de s'agrandir au XIXe siècle. On n'y circulait pas en charrette, les transports se faisant à dos d'homme, de mule ou d'âne.
La place actuelle a été aménagée en 1944.
A côté du parking, on voit l’épaisseur du rempart surmontée d'une maison noble bâtie au XIIIe siècle, avec une fenêtre trilobée,

La Trouée de la Fachinière

Cette cavité, due à l'érosion géologique, était habitée par une « fachinière », sorcière qui portait la «fachine », c’est-à-dire qui jetait des sorts.

En 1897, pour ouvrir la route vers le pont, il fallut démolir quelques maisons médiévales et dynamiter des bancs de rocher (on voit encore la trace des trous de mine).

La nouvelle église

Construite de 1892 à 1895. Sa réalisation est assez bizarrement liée aux lois scolaires de la IIIe République. Quand les gouvernements de l’époque ont rendu l’école obligatoire, les habitants des hameaux situés de l’autre côté de l’Ardèche ont accepté à condition que leurs enfants n’aient pas à traverser la rivière sur une embarcation plus ou moins sûre et toujours coûteuse. Cette exigence a précipité la réalisation d’un pont.

Mais quand le pont fut en place, en 1884, les fidèles des hameaux de Servières et d’Audon ont estimé qu’il n’y avait plus de raisons pour qu’ils fréquentent les églises plus lointaines de Lanas et d’Uzer. Ils ont décidé de venir à Balazuc et l’église romane s’est avérée bien trop petite, ce qui nécessita la création d’une nouvelle église.

Dans la partie la plus ancienne du village, la ruelle reliant le Portail d'Eté à la Porte de la Sablière était désignée sous le terme de « rue publique » dans l'estime de 1464. Elle traverse la place de l'église romane qui, jusqu’à la fin du XIXe siècle, a été le coeur du village avec le panneau d'affichage municipal creusé dans la roche.

Promenade dans
les ruelles

A la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle, des nombreuses maisons furent construites ou rénovées. Les cours furent fermées par un mur et un grand portail dont la voûte porte inscrite la date des travaux.
portail marqué 1778
Les périodes prospères du village se voient dans l'habitat

Des éléments architecturaux permettent de suivre les évolutions jusqu'à nos jours, évolutions qui ont souvent respecté les constructions plus anciennes.
La plupart des bâtiments médiévaux est en effet con-servée, souvent peu modifiés. Quelques uns seront complètement transformés au XIXe siècle.
Les périodes prospères du village se distinguent dans l'habitat car aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, quelques maisons se construisent et d'autres sont agrandies ou surélevées : la forme et la dimension des fenêtres changent.

Les nouvelles constructions adoptent le style de leur époque.
La « rue publique » et la vieille place
C'est la seule partie du rempart qui a conservé sa disposition originelle médiévale avec la présence d'un espace laissé libre derrière le mur pour permettre la libre et facile circulation des défenseurs tout autour du village en cas d'attaque.
portail du XVIe siècle
Maison de commerçant très bien conservée du XIIIe/XIVe siècle sur la place du village.
Autrefois on croyait que ces fenêtres trilobées étaient des marques de l'occupation arabe.
Les fenêtres trilobées sont du XIIIe siècle, du gothique.
DÉBUT

C’est le Quartier du Mercadio (Merchadial au Moyen-Âge) ou Marché des Oeufs ; cette dénomination correspond au marché qui avait lieu, depuis le Moyen Âge, hors des murs du village. Il est fait mention de plusieurs maisons au XVe siècle.

Le Vieux Moulin

Au pied du village, un moulin fonctionnait avec l'eau amenée par un « bief » alimenté par un petit barrage placé en aval de la plage du Pont.
C'est ce plan d'eau qui était traversé par le bac, à l'emplacement de l'ancien gué.
Le bac sur l’Ardèche

Depuis le XVIIIe siècle, avant que le pont existe, il y avait un bac pour passer la rivière. Sur la rive droite, le chemin empierré et le débarcadère sont encore bien conservés.
Le pont

Construit en 1884. Avant la construction, en 1897, de la route à travers le bourg, on y accédait par le Chemin Royal depuis le haut du village et par la Porte de la Sablière en bas,
En 1890, il résista à une crue exceptionnelle de l’Ardèche qui l'a entièrement submergé.
La crue de 1992
Tour de la Reine Jeanne

Placée sur la falaise qui domine la rive droite de l'Ardèche en face du village, au débouché de la voie vers Uzer; c'est une avancée de l’ancienne place fortifiée de Balazuc.
Tour de guêt construite au Moyen Âge, son nom marquerait le passage au XVIe siècle de Jeanne de Balazuc, femme connue pour sa très forte personnalité.
La chapelle de Notre-Dame de Lourdes

Sur la hauteur, avant l'entrée du village, une chapelle votive rappelle la terrible épidémie de choléra qui ravagea la région en 1884, mais qui épargna complètement Balazuc.
Côte Labeaume et Servières

Une vue superbe permet de découvrir le début du cañon et la vallée de l'Ardèche. En face, le hameau de Servières est un havre de paix entre le versant couvert de chênes et les gouffres poissonneux de la rivière surplombés par la falaise de Côte Labeaume.
Le mas de Servières est mentionné dans les documents les plus anciens concernant Balazuc.
Le Vieil Audon

Ce hameau a été abandonné après l'épidémie de choléra de 1854. Depuis 25 ans les ruines reprennent vie grâce à l'association ECO-VILLAGE DU VIEIL AUDON. Centre de vacances pour les jeunes, il est totalement reconstruit.
La ferme de Largelas

A 3 km du village, une ferme isolée, entourée de murs, représente l'habitat agricole traditionnel sur ces vastes espaces peu fertiles.
Le Château de la Borie

Entre Balazuc et Pradons, dans ce château ont été signés deux traités de paix entre catholiques et protestants à la fin du XVIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LE VILLAGE
LE HAMEAU DU PONT
DANS LES ENVIRONS...
La plaque indique le niveau atteint en 1890.